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Adieu, mesdames et messieurs les ministres! Demain, est enfin arrivé !

5 Mai 2012 , Rédigé par Liberté

Quel souvenir laisseront-ils ?

Je fais abstraction des petites phrases, prises de position, insultes, ragots, clabaudages, pertes de mémoire – la liste serait trop longue pour qualifier cinq ans de pouvoir pour certains, un peu moins pour d’autres bien que ce ne soient pas ces derniers qui se montrent les moins diserts -  pour me concentrer sur leur faits d’armes.

 

Considérons d’abord, qu’ils ont essayé de faire leur métier, celui pour lequel ils ont été désignés et pour ne retenir que ce qui restera d’eux dans la mémoire de nombre d’entre nous. Eliminons tout de suite les secrétaires d’état fumeurs de cigares aux frais de l’état, les adeptes des voyages en avion, accusé d’agression sexuelle, pour ne regarder que ceux qui ont  occupé le devant de la scène – une pensée émue à tous ceux qui ne figureront  pas dans la liste parce qu’ils ont fait leur travail sans se faire remarquer – et les malins qui sont accourus à l’Ouverture.

 

Dans les années 70, la droite étant fort bien pourvue en candidats aux postes les plus intéressants de la république, les cadors des grandes écoles ont fait le pari de militer et de s’engager à gauche pour faire carrière. Ils y furent aidés par M. François Mitterrand qui avait balayé dans sa déjà longue carrière tout l’éventail des postures politiques  et ils parvinrent, à sa suite, au pouvoir en 1981. Dans les années 2012-13 nous devrions assister, après l’éclatement de l’UMP et du Centre, à une redistribution des rôles et à une recomposition de l’échiquier politique qui ne devrait pas laisser de côté l’extrême droite rebaptisée pour la circonstance.

 

Mais aujourd’hui, l’heure est au bilan.

 

De Mme Alliot-Marie, retiendra t on son voyage en Tunisie, sa proposition d’aide pour saquer les printemps arabes ou son port altier de ministre des Armées, sa longue carrière ou son retour automatique à l’assemblée nationale comme si de rien n’était ?

De Mme Bachelot, retiendra t on ses tenues flashy ou sa contribution à creuser le trou de la sécu pour nous vacciner contre une grippe qui a enrichi les laboratoires pharmaceutiques ?

 De M.Baroin, retiendra t on son allure de baigneur ou ses égarements à l’assemblée pour qualifier ses adversaires de gauche ?

De M.Borloo, retiendra t on ses zigzags, son absence de lunettes lorsqu’il signa les autorisations de prospecter les gaz et huile de schiste ou son passage à  Copenhague qui consacra son départ après sa déception de n’être pas premier ministre ?

De Mme Dati, retiendra t on les couvertures des magazines ou la propension à prendre la défense du président quand il parle aux électeurs du FN sous le prétexte qu’elle le peut parce que, elle, elle est d’origine maghrébine ?

De Mr Châtel, retiendra t on que j’ai demandé, sans succès et à plusieurs reprises, sa démission du ministère de l’éducation de moins en moins nationale ?

De Mr Hortefeux , retiendra t on ses bonnes blagues sur les Auvergnats ou  ses démêlés avec la justice ?

De Mme Kociusko-Morizet , retiendra t on sa pugnacité à dire le contraire de ce qu’elle veut faire croire qu’elle pense pour pouvoir rester au pouvoir ?

De Mme Lagarde, retiendra t on surtout son départ. Le passif est lourd avec des déclarations méprisantes, l’affaire Tapie et son classement dans les 100 personnes les plus influentes de la planète ?

De M. Woerth, on ne retiendra que l’affaire Bettencourt car elle aura une suite.

De M.Morin , on retiendra sa force de caractère et sa fidélité.

De M.Fillon, on ne retiendra rien de particulier comme de nombreux autres ministres.

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