Baffouille ouverte au Président de la République...
Hier, avec quelques amis, je créais un collectif contre la fracturation du sous-sol pour extraire les gaz de schiste et 54 curieux et probablement déjà convaincus, représentant la population des trois villages de 1 500 habitants chacun, nous écoutaient sagement.
Mr Hollande alors candidat à la présidence de la république s’était fendu d’une réponse à une lettre de notre ami Jean qui l’interpelait sur le problème de la fracturation et l'assurait qu’il était contre (cela me rappelle une déclaration de l’ancien ministre de l’écologie et du machin un peu long qui lui tenait lieu de feuille de route, Mme Kosciusko-Morizet, qui promettait d’être vigilante et qui, trois mois après devait quitter son poste ) et voici qu’une fois élu, il débarque son ministre de l’écologie qui voulait s’opposer à des forages off-shore au large de la Guyane. Difficile est la prise de conscience d'avoir un peu négligé l'avertissement d'une femme de tête qui qualifiait notre futur président de "mou".
Oui, Monsieur le Président,
- nous savons bien que le G20, où vous avez accepté que ne figure plus la création d’une taxe sur les transactions financières, en justifiant votre dérobade en faisant du petit Sarko et en déclarant que vous alliez la faire tout seul, comme un grand ou avec deux ou trois autres « courageux » ;
- nous n’ignorons pas que la médiocre augmentation du Smic que vous allez décider doit vous torturer par son ridicule ;
- nous comprenons qu’il est urgent de s’occuper de la légalisation du cannabis et d’arbitrer tous vos amis qui vous écartèlent pour un joint ;
- nous nous inquiétons d’apprendre que, dans la nouvelle assemblée nationale à votre convenance, de nombreux députés sont d’ex-assistants parlementaires nourris au bon grain du sérail, qui connaissent bien la maison pour l’avoir visitée dans les valises de leur papa, maman, tonton et autre cousin breton – c’est vrai aussi que c’est nous qui les élisons et à ce sujet vous remarquerez que nous nous précipitons de moins en moins nombreux dans les isoloirs – et des fonctionnaires et des avocats mettant à mal la diversité sociale ce qui explique en partie le monopole du gestionnaire sur le citoyen qui a des idées ;
- nous compatissons à l’obligation que vous avez de discuter avec un premier ministre britannique qui appelle les entreprises françaises, à votre nez et à votre barbe, à franchir la Manche pour ne plus payer d’impôts en France et qui continue à se livrer à des provocations avec sa Livre, ses exceptions à l’Europe et ses rodomontades ;
- nous déplorons que vos amis europécologielesverts maintenant qu’ils ont le beurre, l’argent du beurre puissent envisager d’avoir aussi le cul de la crémière ;
- nous nous apitoyons sur le psychodrame consécutif au tweet de votre compagne que suscite la tenue de l’université d’été du PS à La Rochelle et qui mobilise les esprits de ceux qui devraient travailler au redressement de la France ;
- et, sans nous réjouir de la décomposition de l’UMP qui s’en sortira toujours et parce que nous en tamponnons le coquillard comme disait un de mes amis potache dans les années cinquante,
- nous vous demandons de ne pas oublier que si vous faites la politique de la droite avec un calicot de gauche, nous nous retrouverons dans la rue après être allés dans les urnes encore une fois et que nous ne nous laisserons pas impressionner une deuxième fois ( la première c’était de 1981 à 1983), par ceux qui nous demanderons de vous laisser du temps !
Et donc, si vous ne vous occupez pas du gaz de schiste, nous, nous allons le faire : agriculteurs, commerçants, retraités, fonctionnaires et quelques maires de nos petites communes !
Un codicille pour finir : Si un de vos conseillers trouve le temps de faire une petite note pour vous rappeler, de temps en temps, quelques-unes de vos belles phrases de vos meetings de campagne qu’il ne se gêne surtout pas pour perdre quelques minutes de son si précieux temps !
A bientôt, Monsieur le Président.
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