Leçon d'orthographe !
Baffouille : (bafou-ll, ll mouillés) apparu en 2012 – néologisme concentrant les mots baffe et bafouille.
Autrement dit, missive dont le but avoué est de distribuer des gifles, mornifles, beignes, claques, taloches… « Je ferai grêler une multiplications de coups, horions, baffes… » Cyrano de Bergerac
« Il quittera la scène en emportant ses cliques et ses claques et on ne le reverra plus » Marquis de Boulle.
C’est donc, contrairement à ce qu’ont pensé deux lecteurs, l’un de Vervins dans l’Aisne, l’autre de La Flèche dans la Sarthe et qui m’ont écrit pour me signaler qu’ils considéraient que baffoulle était une faute d’orthographe quand ce ne pouvait être qualifié que de faute de goût pour peu que l’on ne goûtât point ce genre d’humour, c’est bien, dis-je une baffouille que j’envoyais, dimanche, à notre président tant il est vrai que « qui aime bien, châtie bien », la réciproque n’étant pas automatique comme pourrait le penser un lecteur d’Avallon dans l’Yonne qui n’a toujours pas digéré, avec sa compagne, que je puisse me permettre de traiter le président avec autant de vergogne, un mot qui est présent dans les graffites de Pompéi, ce qui laisse mal présager de l’issue de ce quinquennat sauf à croire qu’à force de prendre des baffes, le plus illustre d’entre nous pour cinq ans au moins ne se décide à les rendre.
Je suis d’accord, par pur bénévolat et d’une manière très intéressée, pour lui en fournir quelques destinataires et, pour commencer, les financiers au rang desquels il faut bien mettre les banquiers. Après, les choses allant d’elles-mêmes, Mr Cameron le Premier Ministre britannique qui a déclaré en marge du G20 « Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d'entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni » et comme l’Anglais provoque comme il respire depuis qu’il est partenaire de l’Europe il a aussi déclaré. « Cela paiera nos services publics et nos écoles » ce qui évitera à un nombre non négligeable de britanniques, qui ont vu leur impôt baisser grâce à lui, de venir se faire soigner dans les hôpitaux français ! Occupe-toi de ton école et de tes hôpitaux avant de t’occuper de nos entreprises et les vaches seront bien gardées.
Une autre proposition que je peux faire est de demander à tous ces messieurs-dames de ne pas discuter encore une décennie pour savoir si la Grèce doit ou peut ou veut rester dans l’Europe mais de se décider rapidement car tous les jours qui passent augmentent la note à payer (on parle de 31 000 euros versés par Grec et, pour la seule France, cela représente 80 milliards de perte et pour chaque Français, 900 euros, ce qui ne met pas le Grec à un prix inabordable mais quand même...). Joignant l’utile au comique, je ferai remarquer que depuis le début de la crise grecque (mais je n’ose croire cette information) l’état grec aurait, je dis bien aurait, mais c’est si plausible que c’en est risible, recruté 70 000 fonctionnaires pendant qu’en France on en supprimait un sur deux !
Codicille : n.m (ko-di-sil-l’) employé à bon escient selon moi, même si un de mes lecteurs de Brive-la-Gaillarde en Corrèze trouve le terme un peut mortifère et inapproprié, car si ce quinquennat ne réussit pas à changer la vie de ceux qui sont en grandes difficultés : chômeurs, femmes seules élevant des enfants, sdf, travailleurs précaires, cancéreux assistés, footballeurs défaits, riches en partance pour l’Angleterre, la Suisse ou autres paradis fiscaux du genre de ceux que l’on devait supprimer mais qui n’ont jamais été aussi florissants, alors il s’agira bien d’un testament politique pour une gauche incapable, arrogante et finie.
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