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Crises...Foutaises

29 Juin 2010

Dans quel rêve nous tiennent ceux qui nous gouvernent (je devrai dire ceux qui nous trompent et exploitent notre naïveté et notre bonne foi) quand ils nous parlent de crises ? Parler, de crises régulières dans le paysage économique ( 1929, 1975, 2003, 2008 ) permet d’entretenir l’idée qu’elles ont une fin, le sentiment que ce n’est qu’un mauvais moment à passer, un cauchemar que l’on va s’empresser d’oublier jusqu’à la prochaine ? Quand cessera t-on de nous parler des crises comme on nous parle des saisons alors qu’il s’agit d’un problème de civilisation, d’ères nouvelles ? A chaque « crise » ses conséquences graves pour ceux qui les subissent et la possibilité, pour ceux qui en profitent, d’augmenter leurs privilèges, d’asseoir leur autorité, de renforcer leur aristocratie.

 

 Quels résultats étions nous en droit d’attendre de la dernière crise ? Une régulation, certain ont même dit une refondation, du capitalisme ; un contrôle des banques et de leurs agissements irresponsables ; une maîtrise de certains produits financiers avec, dans le meilleur des cas, une taxe sur des opérations virtuelles difficilement contrôlable avec l’immédiateté d’Internet ; une gestion plus juste, plus solidaire d’un monde qui dérive. Et qu’avons-nous obtenu ?

 

Des G20 qui permettent, avec les G2, G8, G15…non seulement de ne rien changer mais, en outre, de se mettre d’accord sur le fait que tous sont en phase sur la nécessité de ne rien réglementer, que, s’ils sont tous d’accord pour baisser leur dette cela ne peut et ne doit se faire que chacun dans son coin en ménageant d’abord ceux qui les ont  porté au pouvoir et selon les critères du FMI et sans tenir compte de l’aspect social, que ce que l’on regarde chez le voisin ce n’est pas ce qui réussit mais ce qui rapporte le plus à une minorité et l’exemple de la réforme des retraites est, à ce titre, exemplaire : en effet, on nous présente l’allongement de la durée du travail et des cotisations en nous expliquant qu’en Allemagne, qu’en Espagne, qu’en Irlande…( que n’est-on encore allé cherché le Kurdistan  ou la Mongolie du Nord ) l’âge de la retraite est plus élevé qu’en France ; et alors ?

 Si dans un pays développé et riche, le progrès ne sert pas à améliorer les conditions de vie alors à quoi bon ?  Sans faire du mauvais esprit je dirai qu’inventer une réforme des retraites, lorsqu’on n’est absolument pas concerné par ce problème eu égard aux revenus annuels, aux patrimoines personnels ou ceux de son épouse, au fait que les mêmes peuvent ne cotiser que 25 ans pour avoir une retraite complète avoisinant 8 fois le smig, doit être un exercice aussi vertigineux que de choisir entre un week-end sur le yacht de Mr Bolloré et une semaine de vacances au Cap Nègre.

 

Je ne peux me résoudre à accepter un monde qui ne fonctionne que sur la sueur, les larmes et le sang d’une multitude pour le bien-être de quelques uns !

Alors cessez de nous présenter un monde soumis à des crises permettant toutes les exploitations, les connivences, les passe-droits et parlez d’une mutation de la société. Assez de mascarades, de subterfuges pour justifier la souffrance humaine et le sacrifice des masses pendant que vous partagez le gâteau en essayant de nous culpabiliser.

( Les glorieuses, l’âge d’or, les retraités du baby-boom aisés ne sont que des affirmations mensongères pour faire passer vos ignominies – je développerai cette idée une autre fois !)

 

Ce qui est en crise c'est la compétence de nos élites car, dans un pays libre et moderne, gouverner c'est prévoir les crises pour anticiper. Nos grands spécialistes économiques ont-ils seulement vu venir cette crise? Sont-ils seulement capables de prévoir où s'affirmera la suivante? N'est-ce pas la raison de cette boulimie de s'en mettre plein les poches qui caractérisent nos dirigeants? Comme ils sont incapables de prévoir demain, il semble qu'ils aient choisi de se servir aujourd'hui même.

 

 

 

 

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