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Feuilleton:chapitre X

27 Juin 2010

Réunion de crise au siège des Conscience après les évènements qui se succèdent sur une scène politique qui s’emballe. Nous avons surpris une conversation entre la Conscience d’un ministre sur la sellette et quelques Conscience désemparé qui ne savent plus à quel dominique se vouer. ( NDLR : dominique est le terme communément employé, dans certains milieux, pour désigner un traître à pendre à un croc de boucher).

 

-Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Que devons-nous savoir pour vous défendre mieux ?

 

-La condition suivant laquelle une société peut fonctionner est que les individus transfèrent au gouvernement toute leur confiance, tout leur travail, toutes leurs forces. A nous, ensuite, puisque nous sommes les meilleurs d’entre nous, d’adapter nos méthodes qui garantissent à ceux qui nous soutiennent, un retour d’ascenseur rigoureux.

-Et, vous pensez que vous venez de définir la société démocratique ?

 

-Reprenons. La condition suivant laquelle une société démocratique peut fonctionner est que les individus sacrifient à quelques-uns d’entre nous, les meilleurs, toute leur confiance, leur travail, leurs forces !

-En échange de quoi ils auront notre protection ?

 

-La deuxième condition suivant laquelle une société démocratique libérale peut fonctionner est que chacun ne puisse se sentir protégé mais, au contraire, que tous sachent que la vie est combat permanent et que, pour que quelques uns gagnent, il faut que beaucoup perdent.

-Pensez-vous que cela soit de nature à inspirer la confiance au peuple ?

 

-La troisième condition suivant laquelle une société démocratique libérale confiante en ses élites peut fonctionner est que les élites n’ont que faire de la confiance du peuple mais elles doivent avoir celles des marchés et de nos amis les plus chers.

-Faites-vous allusion à mme Bettencourt, à l’Aga Khan et quelques autres ?

 

-La quatrième condition suivant laquelle une société démocratique libérale confiante en ses élites et juste peut fonctionner est que nous devons impérativement faire croire que nos très chers amis sont traités comme n’importe lequel des citoyens tout en faisant le nécessaire, à tous les échelons, pour que cela ne soit.

-Insinueriez-vous que les hommes ne naissent pas égaux en droits ?

 

-La cinquième condition suivant laquelle une société démocratique confiante en ses élites, juste et fraternelle peut fonctionner est qu’il est urgent de modifier la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen dans son article premier et inscrire, dans le marbre, que tout homme naît libre et égal en droit mais que cette règle ne s’applique qu’à la naissance et plus après. Le droit est un phénomène social qui se crée sans cesse dès que deux individus sont réunis. La création ou l'élaboration de règles ne peuvent être fondées ni sur des considérations morales, ni religieuses, mais il est aisé de comprendre que si la loi interdit aux riches comme aux pauvres de coucher sous les ponts, de mendier dans les rues et de voler du pain, ce sont toujours les pauvres qui le font et jamais les riches.

-Vous affirmez que seuls les pauvres volent, pour ne reprendre que cet exemple ?

 

-La sixième condition suivant laquelle une société démocratique confiante en ses élites, juste, fraternelle et intègre peut fonctionner est qu’il important de dire que lorsque des citoyens contribuent, par leurs impôts, à financer ces fainéants de fonctionnaires, il est de la plus grande logique qu’ils puissent profiter de leur fortune en toute impunité.

-Même au mépris des lois de la République ?

 

-La septième condition suivant laquelle une société démocratique confiante en ses élites, juste, fraternelle, intègre et pure, et ce sera la dernière parce qu’ensuite je me repose, peut fonctionner est que la démocratie comme je viens de vous la décrire n’est plus une république mais une aristocratie puisque la puissance souveraine n’appartient plus au peuple par l’intermédiaire de ses élus mais à quelque élite, qui vous en conviendrez est tout de même une partie du peuple, la partie la plus haute, celle ce ceux qui savent, qui possèdent, qui commandent ; et donc, les lois de la république sont caduques ! CQFD !

Christian Laurans.

  

 

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