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Et demain, quel premier ministre et quelle politique ?

28 Avril 2012 , Rédigé par C

Vous trouvez que c’est un peu tôt pour en parler ? Que le deuxième tour n’est pas joué ? Que c’est faire peu de cas du vote des Français ? Les réponses à ces trois questions sont : Non, non et non.

Non ce n’est pas trop tôt car si on doit se préparer de longues années pour devenir président de la république, il est compréhensible, important de se préparer au moins aussi longtemps pour assumer les responsabilités de ministre de la république.

Oui le deuxième tour est joué. Comment peut-on imaginer que M.Sarkozy puisse rester président de la France un jour de plus !

Non, c’est faire confiance au vote des Français que de penser qu’il puisse en aller autrement sinon, ce ne sont pas les 20% d’électeurs de Mme Le Pen qui se seraient perdus, si l’on en croit l’appréciation des deux candidats, mais plus de 50% des Français.

L’heure est donc à la réflexion, aux projets, à l’action. Et donc, le choix des ministres et, en premier lieu celui du Premier, est très important. Nous avons vu sous le premier septennat de Mitterrand l’importance du premier ministre et, en particulier, pendant la cohabitation et nous l’avons oublié depuis, car M.Fillon en fut le contre exemple type, lui qui aurait pu rester premier ministre jusqu’à sa retraite.

 Même si la constitution de la V° république privilégie le présidentialisme, un tandem président-premier ministre peut conduire, en s’appuyant sur l’assemblée nationale et le sénat, une politique qui fasse participer le plus grand nombre aux décisions importantes. Ensuite, il sera temps de passer à la VI° !

L’innovation et le bol d’air seront donc de tirer un trait sur l’époque révolue des combines, des petits chefs, des citadelles que les socialistes ont patiemment mis en place et se tourner vers une génération et des pratiques plus jeunes, plus intéressées par l’intérêt général que par la distribution des récompenses. Pour cela, il faut sauter une génération et promouvoir l’engagement de la jeunesse. J’espère que nous n’aurons pas besoin de revoir les ministres qui ont un passé mitterrandien et que le choix du président se portera sur la nouvelle génération.

Montebourg, Valls, Ayrault, sont ceux qui viennent immédiatement à l’esprit pour le premier rôle puisqu’il n’est plus possible que ce soit Mme Royal, et que se serait une erreur de casting de choisir Mme Aubry. Ayrault mis à part ainsi que M.Baylet, ce sont ceux qui postulaient, lors des primaires socialistes, à la présidence. Cela ne suffit pas mais cela prouve au moins leur ambition et démontré leurs compétences. Dans un monde où la finance joue un rôle essentiel, M.Cahuzac ne me semble pas devoir être écarté – le 26 avril sur itélé, face à M.Bertrand qui n’est pas le premier venu en certitude, il a montré toute l’étendue de ses compétences sur tout ce qui concerne le budget, les finances et la fiscalité. La réforme de la fiscalité, une des plus importantes  sinon la plus importante à mes yeux pour une France juste, doit être conduite par quelqu’un qui a travaillé le sujet en amont pour ne pas traîner en route – mieux, il pourrait jouer le rôle qu’a tenu M.Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand.

Le Premier Ministre devra avoir une idée bien arrêtée sur la finance et les forces qu’il faudra mobiliser pour la combattre. Que l’on ne se fasse pas d’illusion, ou plus exactement, de fausse peur, les financiers ne déserteront pas la cinquième puissance du monde tant qu’elle leur permettra de faire des affaires, ce qui est le cas aujourd’hui et ce qui sera le cas demain si la croissance reprend. Ce que l’on ne peut enlever aux financiers c’est leur réalisme et ce que l’on ne peut enlever à l’argent c’est qu’il n’a pas d’odeur !!! 

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