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La guerre contre la vie.

22 Septembre 2012 , Rédigé par c laurans

La guerre de Cent Ans a déjà eu lieu. Elle opposa Plantagenêts et Capétiens Valois sur le sol françois ! Bien que meurtrière, elle ne disposait pas des techniques modernes que l’Homme maîtrise parfaitement aujourd’hui même si, on peut lui faire confiance pour en trouver d’autres tant son imagination au service de la destruction, des génocides, des dégâts irréversibles…est grande ! Ce que durera la 3° guerre mondiale, personne ne le sait mais une chose est certaine c’est qu’elle a déjà commencé. Nous ne parlons pas de la disparition de millions d’espèces au fil du temps et qui est la conséquence du changement qui s’opère, tous les jours et sans relâche, sur Terre et qui fait qu’aujourd’hui, même si cela n’est pas visible, est différent d’hier ou de demain mais on veut se focaliser sur la guerre que l’Homme se livre à lui-même, livre à sa survie et que l’on pourrait appeler, parodiant les hauts commandements militaires qui inventèrent l’ « Opération Tempête du Désert » on pourrait l’appeler : « Guerre de l’Homme contre la Vie ».

Tout a commencé quand l’homo erectus cueilleur et chasseur est devenu, à la révolution néolithique, agriculteur et éleveur. Il a cessé, très vite, de cueillir et de chasser pour se nourrir pour planter, élever, chasser pour se mettre à l’abri du hasard mais aussi pour imposer sa domination. La force, la ruse, l’esprit d’entreprise déjà, faisaient les chefs comme, plus tard, ils feront les rois. C’est, en effet, les richesses accumulées par les plus forts qui faisaient les tribus dominantes et qui étaient la base du pouvoir et donc de la puissance. Cela demanda plusieurs siècles pour prendre forme et pour que se dégage une aristocratie qui ne devait sa prééminence qu’au seul fait de posséder pour acheter, dominer, commander et développer une stratégie de plus en plus tournée vers la domination de la masse – cela prit les noms de conquête, colonisation, esclavage… Des populations entières en firent les frais et les exemples abondent dans l’histoire des nations qui illustrent que la guerre contre la vie avait déjà commencée. Si cette aristocratie développait ses propres techniques de domination pour créer une élite qui vivait du travail des autres, une autre partie de la population, lasse de laisser le pouvoir à une aristocratie qui s’épuisait dans une domination stérile, appelons-là « aristocratie bourgeoise »  s’opposa à la première pour prendre les commandes d’une économie qui n’avaient cure des frontières, non pas une aristocratie de droit divin qui tenait son pouvoir de ses ascendances mais une aristocratie qui se faisait respecter par la réussite de sa descendance. La première s’est étiolée et la seconde s’est développée au point d’être, aujourd’hui, maître du monde.

L’une comme l’autre n’eurent de cesse de s’enrichir au détriment de la masse de la population, et de nos jours au détriment de l’humanité. Le tournant de la révolution industrielle en est le témoin le plus visible avec la brusque accélération du temps qui fait que tous les paramètres accusent un développement exponentiel. La population mondiale qui croit mathématiquement selon une progression géométrique, l’exploitation des richesses naturelles qui concourt, en s’accélérant, à leur épuisement, la pollution des mers, de l’air et de la terre qui suit inévitablement l’utilisation irréfléchie des ressources naturelles sont les ingrédients suffisants pour menacer la vie sur la Terre.  

Le capitalisme et son clone dégénéré le néo-libéralisme a lancé ses légions contre la vie. Pillages, guerres économiques mais surtout mode de vie et comportement non solidaire creusent le gouffre sous nos pieds. Une grande partie de la population terrestre vit au-dessus des possibilités naturelles : par exemple, lorsqu’un président américain déclare que le mode de vie américain n’est pas négociable, il condamne de fait toute une partie de la population mondiale à mort – le train de vie des USA nécessitera bientôt les richesses de trois Terre, ce qui condamne à court terme la plus grande partie de la population et à terme les USA eux-mêmes. Que dire du développement de pays comme la Chine et l’Inde qui n’ont déjà plus assez de terres pour nourrir leurs habitants ! Lorsqu’on décide, pour reculer l’instant de se serrer la ceinture, d’exploiter une énergie fossile au détriment de la nature, en prenant le risque de polluer pendant plusieurs décennies les nappes phréatiques, que l’on continue à miter le monde de centrales atomiques qui, tôt ou tard déclencheront d’irréversibles dégâts pour les populations et les territoires, et ceci pour plusieurs siècles, que l’on s’ingénie, dans les laboratoires à inventer des objets qui sont fabriqués pour être jetés alors que 99% du produit fini est encore en état de marche – qui n’a pas jeté un lave-vaisselle dont la cuve inox, les durites, les moteurs, les parois, le câblage et tutti quanti, sont en parfait état et qui est en panne pour un circuit intégré fabriqué pour rendre l’âme au bout de dix ans ! – alors on est un belligérant de cette guerre contre la vie.

Dans des domaines plus sensibles et sans commune mesure avec les considérations matérielles de la vie de tous les jours, quand on choisit de guérir les maladies génétiques et que l’on refuse les manipulations génétiques sous couvert d’éthique et de morale, on est un belligérant de la guerre contre la vie – car comment ferons-nous, sans intervention humaine sur les gênes pour soigner les millions de malades atteints de maladies génétiques – l’individu porteur du gêne incriminé le transmettra à sa descendance puisque, soigné pour cette maladie, il n’en restera pas moins porteur et donc transmetteur du gêne !

 Quand, pour des buts lucratifs, en faisant des expériences sur les cobayes de laboratoires, animaux ou plantes, les « spécialistes » trouvent des résultats totalement contradictoires et, pour chacun, absolument catégoriques et que la presse qui s’en fait l’écho nous blanchit le cerveau avec des reportages où l’enfumage est de règle, ceux qui s’y prêtent sont des belligérants de cette guerre contre la vie.

Liste non exhaustive, hélas !

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