La pauvreté en France.
Je lisais, ce matin, dans un hebdo que six millions de français gagnaient moins de 750 euros net par mois, ce qui correspond à 25 euros par jour et, pour préciser ces chiffres ahurissants, il faut ajouter que cela représente un quart des salariés. Ne nous y trompons pas, ce n’est pas un salaire moyen, ce qui ne voudrait pas dire grand-chose au regard des écarts de salaires intolérables, mais bien d’un nombre de salariés qui, quels que soient la qualification, l’envie, les efforts, ne peuvent gagner plus.
Chaque cas est particulier, célibataire, marié avec ou sans enfants, mère élevant seule des enfants, et recouvre des situations sociales très diversifiées et demande une étude sociologique assez compliquée pour en déduire s’ils sont au-dessous ou au-dessus du seuil de pauvreté défini par l’Insee surtout si on y ajoute le lieu de résidence mais, une grande proportion d’entre eux ne devraient pas se trouver dans cette situation si les politiques de l’emploi depuis des décennies avaient été un peu plus cohérentes et si le partage des richesses respectait, un peu plus, le travail et ne privilégiait, pas autant, la spéculation et la rente.
Si l’état depuis quarante ans, n’avait pas distribué des sommes considérables à soutenir l’emploi qui n’a cessé de se dégrader, n’avait pas gaspillé des sommes importantes pour faire des cadeaux aux entreprises qui ont délocalisé leur production sans scrupule, si chaque ministre du travail ne faisait pas sa réforme pour se faire remarquer, la solution, je n’entends pas faire hurler les bien-pensants qui passent leur temps à tirer à vue sur les fonctionnaires et la dette française, serait de recruter des fonctionnaires pour des services publics efficaces et cesser d’embaucher des temps partiels, des CDD et de revoir les aides de toutes sortes qui n’atteignent même plus l’objectif pour lequel elles ont été créées.
La précarité qui touche le corps social va de pair avec l’enrichissement des plus fortunés et ce grand écart affaiblit le lien social, alimente la jalousie mais cela laisse de marbre (de Carrare) notre élite politique.
Un tout autre sujet ; le renvoi de certains de mes collègues de leurs Palmes Académiques pour dénoncer la politique scolaire du ministre actuel. Je regrette de ne pouvoir faire comme eux, ayant mis aux enchères mes palmes le jour où on me les a remises pour financer une sortie scolaire. Cela m’amuse beaucoup d’apprendre ce genre de manifestation car je pense à tous ces guignols décorés de la Légion d’ Honneur qui s’honoreraient de la rendre, illico presto !
Je ne peux m’empêcher, à ce sujet, de rappeler que la droite anglaise et son gouvernement conduit par Cameron a triplé les droits des frais de scolarité dans l’enseignement supérieur, les portant à 11 000 euros, pardon, 9 000 Livres car ces braves anglais ne reconnaissent toujours pas l’euro.
Cela nous pend au nez !
Les révolutions populaires dans le Maghreb et le Moyen-Orient fait souffler un vent de liberté sur la mer Méditerranée mais Kadafi m’inquiète, il ne se laissera pas mettre dehors par des pancartes brandies sur la place publique !
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