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Le 1er mai à Manosque, place de la Saunerie.

1 Mai 2012 , Rédigé par C

Place du Trocadéro, je n’y étais pas !

Place de l’Opéra, je n’y étais pas !

Place de la Bastille, j’aurai aimé y être mais, c’est place de la Saunerie à Manosque que nous nous retrouvâmes, Cécile et moi, pour le rassemblement du 1er mai.

Derrière des drapeaux rouges qui font si peur à notre Président-candidat que son front se couvre de sueur.

Derrière ces drapeaux rouges qui font si peur à une certaine classe moyenne que la République a tant gâtée sous les deux quinquennats de François Mitterrand qu’elle en est, elle aussi, à avoir des sueurs froides à l’idée que François Hollande puisse être élu.

Si elle avait été là, ce matin de mai aux allures de printemps sous la porte de la Saunerie, cette classe moyenne tant à plaindre, aurait pu écouter la rumeur qui courait entre les platanes du cours. Elle disait que nous serons exigeants, pas bêlants, que nous serons combattants, pas victimes, que nous serons exigeants, pas moutons et que nous serons là pour rappeler au candidat, ses promesses et son slogan de campagne.

Et nous donnons rendez-vous à cette classe moyenne, toute prête à voter Sarkozy parce qu’elle se croit investie d’une responsabilité, celle d’éclairer le monde et qui se croit seule contre les hordes de gauche et les émigrés. Nous lui donnons rendez-vous, dans cinq ans, pour faire le point sur l’état de la France gouvernée par la gauche et la situation des pays comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne gouvernés par les experts néolibéraux aux ordres des marchés et l’Angleterre, le Portugal et l’Irlande dirigés par la droite.

Quels que soient les états d’âmes d’une partie de la population française qui profite le plus de la redistribution des richesses – celle qui va dans les théâtres et les opéras subventionnés, celle qui prend l’avion et le TGV, celle qui profite des services publics en ne cessant de les critiquer, celle pour qui l’idée même de solidarité s’assimile à de l’assistanat, celle qui voit le malheureux comme un cancéreux, celle qui se reconnaîtra dans ces descriptions – le soir du 6 mai, nous serons nombreux à fêter la victoire de la gauche en qui nous faisons confiance pour enfin changer les choses. 

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