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Pétition pour la suppression du ministre de l'Education Nationale

7 Septembre 2010 , Rédigé par C

En cette journée de manifestation contre le projet de loi sur les retraites que doit présenter le gouvernement à la représentation nationale, j’ai choisi de m’interroger sur ces ministres qui nous gouvernent lorsque j’ai entendu, sur Radio Classique, que, si le projet serait bien défendu par le ministre Woerth (qui n’est plus crédible aux yeux de la majorité des Français), les discussions avec les syndicats seraient menées, dorénavant, par le Conseiller Social de l’Elysée ( Raymond Soubie entre à 29 ans au cabinet du ministre Fontanet puis est conseiller de Chirac et Barre à Matignon ; il a fondé en 1992 le cabinet de conseil en ressources humaines Altedia. Coté en Bourse de juin 2000 à 2005, ce cabinet conseille les entreprises, (dont plus de 80 % du CAC 40), pour les restructurations, la gestion des carrières et la communication. Passionné de musique lyrique, il a été président de l'Opéra national de Paris de 1987 à 1998, et préside le Théâtre des Champs-Élysées depuis le début des années 1980 ; cette biographie a son importance pour la suite).

Que sont ces hommes qui nous gouvernent ? Ces gens qui décident de notre vie, de l’avenir de nos enfants et qui empilent les réformes au détriment de l’intérêt général et pour préserver les privilèges d’une caste, d’un clan dont-ils font partie.

Que sait un Soubie ou un Woerth de la pénibilité au travail, non pas que je suppose qu’il faille être manutentionnaire, infirmière ou cadre pour bien parler de ses problèmes mais qu’il est utile, nécessaire, incontournable de les écouter et les entendre. Comment, quand on habite un palais (la France est la seule démocratie où les ministres sont logés comme dans une monarchie), que l’on ne se déplace qu’en limousine avec chauffeur ou en jet privé, que les émoluments permettent de ne pas trop se préoccuper des fins de mois, comment disais-je leur en vouloir d’ignorer les problèmes de la maman qui n’a pas le premier euro pour changer les chaussures du dernier et qui compte chaque euro dépensé sur la nourriture achetée dans les magasins à bas prix où nombre d’entre eux ne mettront jamais les pieds, et du papa qui encourage son enfant à ne pas suivre de longues études parce qu’il n’a pas les moyens de l’envoyer à l’université et, à fortiori, dans une grande école !( Non, les bourses ne suffisent pas pour faire des études sereines sans un travail ; et nous savons comme il est simple d’en trouver !)

Ces ministres qui ont toujours vécu dans un monde protégé, dans des conditions matérielles et psychologiques au-dessus de la moyenne pensent qu’ils le méritent ! Qu’il me soit permis d’en douter lorsque sortent des « affaires » qui prouvent le contraire, quand on regarde les performances personnelles de ceux qui viennent de la société civile comme si c’était un gage de compétence. Mme Lagarde qui, dit-on, a brillamment conduit une carrière d’avocate dans un des plus grand cabinet américain et que le Financial  Times a désignée comme la meilleure ministre des finances de la zone euro en 2009, nous a servi quelques bourdes comme celle consistant à réunir les grandes compagnies pétrolières et les grandes surfaces pour leur faire baisser les prix, celle de faire confiance aux banques pour baisser les frais bancaires, celle de demander aux patrons d’être raisonnables sur leur salaire et sa stupide défense de celui de Proglio, mais ce serait trop long  d’énumérer toutes les perles qui ne sont que pipi de chat à côté des gadins pris sur les prédictions sur la sortie de crise, sur le chômage et la croissance de l’économie française qu’elle doit, en permanence, revoir à la baisse au regard des chiffres qui sortent pour lui donner tort.

  Mr Soubie, dont le profil me semble emblématique de cette classe politique de droite, pour qui l’économie de marché est le nec plus ultra, qui conseillait plus de 80% des entreprises du CAC 40, qui n’a aucun souci pour aller gratuitement lorsqu’il le souhaite à l’opéra ou au théâtre, et qui tire profit de sa situation à la tête de l’Etat sans avoir été élu, et qui se sert de sa position qui profite, par son appartenance au réseau, à sa famille et à ses connaissances est-il le partenaire privilégié pour discuter de la durée de travail d’un manœuvre maçon ou d’une assistante ménagère ?

Mr Chatel, qui poursuit une politique menée par ses prédécesseurs, fossoyeurs de l’Education Nationale, me fait rire lorsqu’il vient le jour de la rentrée bêtifier devant des enfants du cours préparatoire. Sait-il qu’à la maison, le soir, cet enfant dont il semble se préoccuper va devoir apprendre ses leçons sur un coin de la table de la cuisine encombrée au milieu du bruit, qu’il ne va pas avoir un repas équilibré et qu’il couchera sur la banquette du salon dans le dos de ses parents qui regardent la télé ? L’école qu’il lui prépare est une école aussi rude que sa vie à la maison car il manquera de place, de temps, d’attention et de l’intérêt d’un corps enseignant que chaque ministre de l’Education Nationale prend comme bouc émissaire, je devrais dire de mammouth à dégraisser pour l’un d’entre eux qui, heureusement, va exercer ses talents ailleurs pour le plus grand bonheur de la société éducative et le plus grand malheur de la société des climatologues.

Je crois que ce qui pourrait arriver de mieux à l’Education Nationale c’est qu’elle n’ait plus de ministre ni de secrétaire d’état, ni de machin inutile ; d’ailleurs sous la cinquième république il y a eu 29 ministres dont deux (Joxe et Lang) ont redoublé, ce qui met la durée de leur fonction à moins de deux ans en moyenne !!! Lorsqu’on sait la complexité et l’importance, pour l’avenir, d’un tel ministère on est en droit de se demander si c’est sérieux ; un ministre applique la politique du précédent sans la connaître c’est le cas de mr Chatel ou, pire, il applique la sienne sans tenir compte de ce qu’a fait le précédent ! C’est la raison pour laquelle je lance, aujourd’hui, une pétition pour la suppression du ministre de l’éducation nationale ce qui aura pour avantage de ne pas lui verser une retraite conséquente au bout de ses deux ans de sévices !

Par quoi le remplacer ? Un programme national élaboré par un panel d’enseignants, de parents, d’historiens, de grammairiens, d’orienteurs, de savants, que sais-je (ce ne sera pas difficile de trouver la bonne composition de ce groupe), des horaires obligatoires pour des matières principales : langues étrangères, français, mathématiques, histoire et arts, des bataillons d’enseignants formés et gérés par les rectorats.  Le recteur détermine, mettra en œuvre et contrôlera l'ensemble de la politique académique conformément aux directives et ceci pour une législature ! Il disposera de larges pouvoirs d'organisation des moyens administratifs, d’enseignement, d'éducation et d'orientation qui lui seront attribués pour la même durée. Il coordonnera l'ensemble des degrés d'enseignement, ce qui lui donnera la compétence de la maternelle à l'université. Il exercera son autorité sur l'ensemble du personnel des établissements d'enseignement. En revanche, il n’aura  pas pour fonction de renseigner, comme c’est le cas aujourd’hui, le ministre, sur la situation de son académie et la manière dont seront accueillies les diverses mesures prises. Ce sont les résultats scolaires, les fédérations de parents d’élèves et les inspecteurs d’académies épaulés par les inspecteurs départementaux qui seront les garants de la bonne marche du système.

Suite au prochain numéro pour la réforme de l’Etat !

 

 

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