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Que la Droite s'en aille, aussi !

18 Février 2012 , Rédigé par C

Le Président Sarkozy, nouvellement candidat à sa succession, a promis une idée par jour !

Encore un, après M.BHL, qui va devoir me verser des royalties. Cependant, je me demande si c’est une bonne nouvelle. Pas le versement de royalties, mais une idée présidentielle par jour ! Je pense, à contrario, que la droite dans son ensemble et le président dans sa particularité, ont eu déjà beaucoup trop d’idées néfastes. La dernière, récurrente, est l’alignement quasi maladif  sur le modèle allemand. Avec de nombreuses approximations, un grand nombre de falsifications et une logique partisane font prendre des vessies pour des lanternes à une population française déboussolée par cinquante ans d’idées de droite. Il faut dire que la structure de l’industrie allemande n’a rien à voir avec celle de l’industrie française. Les rapports patrons-syndicats en Allemagne sont à des années lumières de ce qu’ils sont en France et surtout, surtout, les entreprises n’ont pas les mêmes structures qu’en France : ce sont des entreprises conduites par des entrepreneurs plus que par des financiers – centrées sur elles-mêmes dans leur vie quotidienne pour leur fonctionnement et ouvertes sur l’international pour leur production – ce qui empêche toute comparaison pertinente et ce qui ne gêne, en rien, nos élus de droite. La réunification et les lois Hartz sous Schroeder, qui en ont été les conséquences, ont modifié durablement la structure entrepreneuriale avec les salariés comme victimes. L’enjeu était vital : le chômage explosant avec la fin du Mur, il fallait trouver une parade et les patrons et les syndicats se sont mis d’accord sur l’emploi « flexible ». Les salariés en font encore les frais.  La morale de l’histoire est qu’on ne partage pas le travail, on doit tout faire pour le créer. La droite, pendant cinquante ans, si l’on excepte la petite parenthèse socialiste avec Mitterrand,  a fait tout le contraire.

Comment appeler autrement cette politique continuelle qui a conduit à supprimer des centaines de milliers d’exploitations agricoles et d’augmenter la surface agricole utile de celles qui restaient, passant d’une agriculture familiale à une agriculture industrielle. Dans mon village qui vivait de la viticulture, une politique d’arrachage des vignes servie par des primes a désertifié la commune et livré au béton les terrains libérés. Un POS inique – une construction sur 2 000 à 5 000 m² - qui consistait à redistribuer le capital rural constitué par ces terres en friches a mité le paysage et gaspillé les terres agricoles, poussant la nouvelle population à aller travailler à Marseille et autour de l’étang de Berre, à 70 kilomètres. Une politique, qui dans d’autres régions, ont usé les sols, pollué les rivières, développé les algues vertes, favorisé les très grandes exploitations qui attirent toutes les subventions au détriment des petites qui faisaient vivre le paysage rural français. Les Anglais, Hollandais, Allemands, Japonais et Chinois maintenant, viennent acheter des propriétés agricoles en France pour y faire de l’élevage, y développer la viticulture, l’oléiculture parce qu’ils ne trouvent pas chez eux, des terres et des conditions de cultures aussi  favorables et les paysans français se suicident, les jeunes qui veulent s’installer ne trouvent pas de terres et ceux qui veulent prendre la suite de leurs parents ne trouvent pas les conditions favorables pour le faire…

Comment appeler autrement cette politique continuelle qui a conduit à faire mourir le petit commerce au bénéfice de super, hyper-marchés comme nulle part ailleurs. Qui condamne les petites communes rurales au désert commercial conduisant aux déserts culturel et médical si ce n’est une politique à court terme, à courte vue qui contribue, aujourd’hui encore, à supprimer les dernières tentatives artisanales ? Que dire de ces lois sur les zones blanches qui permettent à des « entrepreneurs » de profiter des aides, de ne pas payer d’impôt pendant cinq ans avant de partir, à l’issue du contrat, dans une autre commune pour recommencer l’opération lucrative sans avoir créé d’emploi.

Comment appeler autrement cette politique continuelle qui conduit à la désindustrialisation du pays en favorisant les très grandes entreprises contre les moyennes et les petites. Les lois françaises livrent le tissus industriel aux multinationales et a négligé les nouvelles énergies. Dans les années soixante, les « cerveaux » français s’expatriaient. S’est-on demandé si la politique de la recherche était adaptée ? En revanche, les patrons français dont les salaires étaient «  à la traîne » se sont bien rattrapés et n’ont plus rien à envier aux patrons américains.

La droite, au pouvoir depuis plus de cinquante ans, est vieille et son personnel politique ne comprend plus le monde. Il est temps qu’elle s’en aille !

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