Lettre ouverte à un président responsable
La responsabilité d'un président de la république, la seule qui vaille, ce sont les grandes choses, celles qu'il est à même de conduire et pour lesquelles il a été élu ! Celles qu'il a promises et jamais réalisées, celles qui l'engagent pour notre avenir et que nous lui avons déléguées :
- une véritable réforme de la fiscalité qui la rende plus juste,
- une politique qui cesse de faire des cadeaux à des patrons qui ne respectent pas les engagements sinon sur des pin's qu'ils s'accrochent à la boutonnière comme ces Légions d'Honneur obtenues par copinage...
Cela implique de ne pas passer son temps à inaugurer les chrysanthèmes (c'est ce que l'on disait des présidents du Conseil sous la IV° république) et de laisser cela à la Maire de Paris, aux Anciens Combattants, aux télévisions pour ne pas perdre ses forces et son temps.
Cela passe par ne pas bombarder le peuple de déclarations guerrières pour s'essouffler sur des sujets comme la déchéance de nationalité qui, si on comprend bien le débat actuel, ne serait, pour les uns, qu'une question symbolique, pour les autres, qu'une occasion de diviser les Français et pour ceux qui restent et qui souhaitent prendre part au débat, qu'une mesure inutile qui ne toucherait qu'une petite frange de terroristes qui ne seraient pas morts et condamnés à rester en prison à perpétuité ! Verra t on aussi, des demandes de déchéances de nationalité pour des acteurs terroristes du passé qui ont purgé leur peine ?
(Dans l'histoire de France, depuis 1848 on déchoit des Français de leur nationalité : De Gaulle fut déchu de la nationalité française en 1940 par Pétain comme Cot, la famille Rothschild, Lazaref, Saint John Perse, David-Weill, Catroux, Thorez et Marty en 1940 par Albert Lebrun, Muselier en 1941, Cassin prix Nobel de la Paix, Ève Curie, Mendès-France en 1942 mais mettons un terme à cette énumération , c'était juste pour montrer qu'en faisant abstraction du contexte, les future déchus auront de prestigieux prédécesseurs !)
J'ose espérer, en tout cas, que si on est capable de se prononcer pour la déchéance au risque d'entraîner une fracture de plus dans la population ce n'est pas parce qu'on pense prendre des voix à l’extrême droite. Le symbole en prendrait un coup !
Alors on entend dire que le président de la république ne peut plus faire marche arrière, (mais le souhaite t il lui même, lui seul le sait ) parce qu'on le traiterait de mou après avoir été si ferme après les attentats et donc il est dans une nasse, soit il recule et il redevient au regard de beaucoup de gens un capitaine de pédalo soit il persiste et prend la responsabilité de faire continuer un débat inutile, abstrait, théorique, symbolique, que les chômeurs doivent regarder avec beaucoup de distance ou d’effroi, c'est selon, tant il est vrai que nombre d'entre eux sont guettés ou déjà atteints par une déchéance sociale, culturelle, physique qui n'a rien de symbolique.
Allons, Président, à l'heure où le monde intellectuel de gôche vous écrit pour vous prier d'aller à une élection primaire pour décider du sort de la présidence de gauche de la France après 2017, faites un geste, trouvez votre chemin de Damas et revenez à GAUCHE, prenez des mesures de gauche quand il vous reste encore un peu de temps et que votre majorité ne se déchire plus sur des idées d'extrême droite. Des idées ???
- une nouvelle constitution réduisant l'assemblée nationale à 130 députés (10 par région) et le sénat à 65 sénateurs (5 par région)
- un mandat unique de 8 ans ( 7 ans c'est du passé, 5 ans, une connerie)
- un président de la république et des ministres non salariés, l'Elysée et les Palais de la République offrent déjà de précieux avantages connus et inconnus du grand public.
D'autres idées seront les bienvenues et pas inutiles pour vous aider dans ce chemin semé d'embûches par ceux qui profitent de la REPUBLIQUE.
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