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Apatride après avoir été déchu de sa nationalité.

6 Février 2016 , Rédigé par c laurans

Dans le débat sur la déchéance de la nationalité, inégal, fantaisiste, trompeur, déloyal, hypocrite et j’en passe, on a pratiquement tout entendu. Du geste symbolique à l’inutilité en passant par l’impossibilité (apatridie), tout nous fut servi dans un galimatias directement proportionnel aux nombre d’avis peu ou prou éclairés. J’ai entendu, sur France Culture, une radio qui se targue d’aller vers l’excellence en n’invitant presque que des professeurs d’université, des chercheurs professionnels et des experts en tous genres, j’ai donc entendu une journaliste , ce matin, nous dire que « personne (ne) pouvait dire ce que l’on ferait des apatrides. Elle rejoint la cohorte de tous ceux qui affirment, bien légèrement, qu’il est impossible d’être apatride en France alors même que la France a signé la Convention des Nations Unies de 1954 relative au statut des apatrides mais ne l’a pas ratifiée ( ce sont les subtilités de la politique) et elle ignore le fait que des apatrides, anciens terroristes, vivent, actuellement, sur le sol français. Cela pourrait tendre à faire croire à l’inutilité de la mesure mais, plus sûrement, à l’incompétence de certains journalistes à nous éclairer.


Cependant, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît car la mesure a des conséquences graves pour le candidat à l’apatridie après avoir été opérateur terroriste. Ces apatrides auraient bien du mal à quitter la France une fois libérés. Sans nationalité, impossible de détenir un passeport qui leur serait confisqué, ou qui perdrait sa validité.

Un apatride peut s’adresser à l’OFPRA pour que soit reconnu son état d’apatride et qu’on lui délivre un titre de séjour allant jusqu’à dix ans s’il réside depuis au moins trois ans en France, mais, il ne faut pas rêver !!! On parle là de terroristes condamnés pour avoir tué des Français sur le sol de France, l’OPRA a d’autres choses à s’occuper.

Il reste que : "Etre déchu de sa citoyenneté, c’est être privé de son appartenance au monde", écrivait la philosophe Hannah Arendt. Ce qui n’est pas rien quand on a cru, un moment, détenir de dieu lui-même, le droit de prendre la vie d’innocents. Des apatrides, après avoir été des terroristes, seraient assignés à résidence ad vitam aeternam et ne pourraient pas reprendre une vie normale, de quoi faire réfléchir des terroristes car, quoi qu’en disent certains, ils ne sont pas tous, loin de là, des kamikazes.

Ne pouvant pas travailler de façon légale ni bénéficier de protection sociale et toucher des allocations, il ne leur resterait plus qu’à retourner dans l’illégalité, travailler au noir, trafiquer…Toutes choses qui ne sont pas très encourageantes pour l’avenir de la société française.

12 millions d’apatrides, selon le HCR, un de plus, un de moins. C’est comme pour la courbe du chômage, il faut inverser la courbe de l’apatridie mais M.Hollande et son gouvernement n’en prennent pas le chemin semé d’embûches qu’ils se sont ingéniés à dresser devant eux pour satisfaire, ne jamais l’oublier, 80% des Français selon un récent sondage qui ne votent, pas tous, pour le moment, FN !

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