Florange, la sidérurgie, l'industrie automobile...c'est la fin !
Quand le président met son casque pour aller parler aux ouvriers de Florange, il va essayer de prendre quelques voix en sachant qu'il ne peut rien faire pour éviter la fermeture définitive du site. Même si le secteur compte encore 40 000 salariés, il en comptait plus de 10 000, il y a quelques années. Après la destruction du secteur textile, nous asssitons à la fin du secteur sidérurgique et, probablement, au début de la fin du secteur automobile.
Les principaux producteurs d'acier dans le monde se réunissent à Paris – il nous reste Paris, Paris, les p'tites femmes de Paris, le luxe à Paris...- et élisent leur nouveau président, le chinois Xiaogang Zhang dirigeant d'Anshan Iron & Steel. Sait-il seulement qu'Homécourt existe ? Que la Lorraine existe ? En quoi cela peut-il être intéressant pour des entrepreneurs des pays émergeants comme la Chine et l'Inde ?
La disparition de cette activité avec la fermeture de tous les hauts-fourneaux est programmée et se tourne vers les pays grands consommateurs d'acier qui sont les mêmes qui sont et seront grands producteurs de voitures et grands bâtisseurs.
Deux arguments sont présentés comme des possibilités d'espoir : ArcelorMittal aurait investi des sommes importantes à Fos, ces dernières années et nous produisons en France des aciers techniques et nous possédons des centres de développement importants mais, ces deux arguments souffrent d'une suffisance coupable car on devrait cesser de prendre les pays émergeants pour des pays sous-dévelpoppés et nous devrions penser que, bientôt, ils seront, s'ils ne le sont déjà, forts capables d'avoir les mêmes compétences et qu'ils pourront se passer de nous. De plus, quand M.Mittal aura acheté toute l'industrie sidérurgique française, il aura éliminé définitivement des adversaires.
Il ne nous restera plus qu'à exploiter les Gaz et les huiles de schistes !!!
Si nous ne cassons pas le système de la mondialisation et que nous nous occupons pas des emplois de demain, dès aujourd'hui, en disant que la sidérurgie c'est fini, que l'automobile n'en a plus pour longtemps et en faisant le nécessaire pour se protéger, alors les hommes politiques porteront une lourde responsabilité.
François Hollande peut mettre le même casque que M.Sarkozy, il obtiendra les mêmes résultats. Les grands secteurs industriels sont moins faciles, même avec des riches copains, à sauver que des petites entreprises comme Lejaby. C'est une logique économique dont on ne sortira que si on réforme en profondeur le capitalisme. Dans son discours d'aujourd'hui M.Sarkozy a lu une lettre d'un ouvrier du nord. Lettre qu'il a trouvée sincère, juste et émouvante. S'adressant à eux il a répondu qu'il se sentait proche de tous ces Français qui aiment leur travail, leur métier et il prend l'engagement solennel qu'il essaiera de les aider de toutes ses forces car le mot renoncement ne fait pas partie de son vocabulaire. Il est vrai qu'il a un vocabulaire réduit et que ses promesses solennelles nous les avons entendues et que nous savons ce qu'il nous en a coûté de les croire.
Les promesses, ça suffit ! De gauche comme de droite. Il faut une révolution complète du systême, de la société, des idées. En rajouter sans cesse pour faire oublier son incompétence ne pourra servir longtemps. Les Français ont assez de rodomontades, il faut passer aux actes et mettre de la justice de partout. Regardez avec lucidité les plans de restructuration de l'acier qui se sont enchaînés avec une dépense énorme de l'argent public pour en arriver où nous en sommes !
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
