Libye hier, Syrie aujourd'hui et l'Iran, demain ?
En Syrie la guerre civile éprouve une population divisée et permet à des politiques de tous pays de faire des déclarations, la main sur le cœur – cœur révulsé – et la mine contrite. M.Juppé parcourt les plateaux de télé et les studios de radios pour stipendier la Chine et la Russie qui s'opposent – à quoi, en fait ? - à un règlement de la crise en Syrie. Le même règlement qu'en Libye ? M.BHL ayant, apparemment, disparu de la circulation ou préparant une riposte personnelle, M.Juppé peut, à loisir, reprendre le leadership que le « philosophe-soldat » lui avait pris, pendant un temps.
C'est compliqué, nous dit-on. L'équilibre de la région est fragile. L'Iran veille et protège son allié Syrien. Les Russes leur vendent des armes. Et nous n'y comprenons goutte ! Ce que nous savons, c'est que pour l'Irak, l'Afghanistan, la Lybie on ne nous a pas demandé notre avis et que la politique étrangère nous est de plus en plus étrangère et n'échappe pas à la mondialisation qui fait que tout le monde s'occupe de tout et que l'ONU reste digne, c'est à dire immobile et inutile.
La ligue arabe dénonce mais du bout des lèvres, le Qatar finance à coup de pétro dollars et nous regardons les victîmes remplir la petite lucarne et les journalistes tomber au champ d'honneur. Nous nous sommes suspendus aux sondages quotidiens sur nos candiadts qui perdent un point le lundi, gagnent deux points le mardi et ce yo-yo quotidien occupe nos médias. Nous pouvons toujours attendre des nouvelles de Libye. Des amis bien informés m'envoient des liens qui permettent de se tenir à jour et d'apprendre que la Libye est coupée en trois : En Cirénaïque où les Soufies dont le poids régional est important s'opposent aux fondamentalistes islamistes et n'acceptent pas les décisions prises à Tripoli par le CNT ; le sud est coupé en deux, l'ouest touareg qui constitue la base arrière de la rébellion du nord Mali depuis janvier et l'est où les Toubou s'opposent aux arabes qui n'obeissent pas au CNT et la Tripolitaine coupée en quatre ! Misrata serait aux mains des gangsters-fondamentalistes, la tribu des Warfalla qui ignore le CNT et représente 30% de la population et Tripoli occupé par des milices rivales. Ajoutons à cela les berbérophones, les berbères arabophones et les conflits de personnes et vous avez un aperçu, non exhaustif, du panorama libyen tel que l'OTAN et sa force aéroportée l'ont abandonné après les frappes aériennes qui ont sécurisé le ciel et bouleversé le sol.
J'entends, de ci de là, une possible intervention israélienne sur l'Iran, une réticence amarixcaine, des rodomontades françaises et je me demande si, l'actualité syrienne ne va pas laisser, bientôt, la place à l'horreur iranienne. Il faut bien vendre les armes que nous fabriquons – l'indsutrie de l'armement échappant pour longtemps encore aux méfaits de la crise !
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