La coupe du monde de foot, enfin!
Seul et pensif devant un écran plat, où s’agitent des nains qui sont le centre d’intérêt de centaines de millions d’individus dans le monde entier, je viens de décider de boycotter la coupe du monde de football. Difficile, pourtant, d’échapper au déferlement footballistique qui a envahi les médias de la planète Terre sinon, à condition de ne plus écouter les radios généralistes et regarder les télés publiques ou privées. Le football s’est donné rendez-vous dans toutes les activités, qu’elles soient ludiques, sportives, politiques, économiques bien sûr et la simple critique de l’équipe nationale peut vous attirer, si vous êtes ministre par exemple, les foudres de l’Elysée, les gros yeux du ministre de tutelle et, si vous n’êtes qu’un Français moyen, l’opprobre d’une très grande partie de la population.
Donc, la décision de ne plus participer, par écran interposé, à la gigantesque parade planétaire du foot bisness, me laisse des loisirs qu’une programmation télévisuelle ne parviendra pas, malgré les sommes investies, le nombre de matches retransmis, les émissions dérivées, à distraire.
Les comportements débridés de « sportifs » millionnaires semblent ne pas avoir de conséquence sur l’engouement de spectateurs gavés d’images, de potins et, mieux, l’inconduite de certains semble agir comme un filtre enchanteur qui, les rendant inaccessibles pour le supporteur moyen, les élève au rang de stars intouchables.
Je ne peux pas m’empêcher de voir l’homme derrière le joueur de ballon et lorsque je lis les turpitudes de ces jeunes gens, je ne peux faire mieux que de ressentir, encore une fois, l’injustice de la société et le besoin de ne pas y participer, même passivement en regardant ces parodies de sport où tout est calculé, programmé, organisé pour faire du fric.
Finalement, l’image que je garderai de ces débordements africains est celle du Président de l’Afrique du Sud paradant sur la pelouse pour le match d’ouverture du Mondial à côté de son faire-valoir, ci-devant président de la FIFA, joignant leurs mains au-dessus de leur tête dans un hilarant salut romain : du pain et des jeux ? Mais sans le pain !
NB: lire l'excellent article de Marianne : Sexe et fric!
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