Le blog, la reprise.
La rigueur est-elle la condition sine qua none de l’unité de l’Europe ? Sarkozy s’est ingénié à nous le faire croire en se cachant derrière Mme Merkel mais, tous ceux qui réfléchissent contre la pensée unique du couple franco allemand - qui, soit dit en passant, sert les intérêts des Anglais dans la mesure où tout ce qui peut ralentir ou retarder la construction européenne apporte de l’eau au moulin de leur europhobie naturelle- savent que ce sont les tenants d’une croissance retrouvée par une ré industrialisation, une refonte du tissu des petites et moyennes entreprises qui ont raison. Petit à petit, tous ceux qui, comme M.Hollande ont fait ou feront la même analyse comprendront que l’Europe qui s’est engluée, poussée par les financiers, le FMI et autres organismes internationaux prompts à nous expliquer que nous étions responsables de la dette, l’Europe donc, n’est pas condamnée à des cures d’amaigrissement propices à l’engraissement de fonds de pensions et autres hedges-funds !
Les états, et, en l’occurrence, l’état français, doivent-ils maigrir ? (C’est le terme édulcoré qu’employait Allègre, alors ministre de l’éducation du gouvernement Jospin, pour expliquer qu’il fallait déjà, à l’époque, dégraisser le mammouth et l’on sait depuis, le crédit que l’on peut accorder aux déclarations du personnage qui a pris l’habitude de surfer sur la vague de la facilité). Sarkozy, encore lui, (j’ai du mal à m’imaginer qu’il n’est plus le président de notre république ayant quitté la France dès après sa défaite), en supprimant un fonctionnaire sur deux avec une systématisation irresponsable dont nous connaîtrons les effets dévastateurs dans un proche avenir, a rendu un mauvais service à l’éducation nationale, à la santé et au traitement du chômage.
Les corps constitués jouent-ils un rôle dévastateur ? (Usant de toutes les ficelles quand il se sentait perdu et que tout le monde le lâchait, Sarkozy, dans un de ses discours devant des militants déchaînés et aveuglés, critiquait ouvertement, vertement le rôle des syndicats en s’étranglant devant l’attitude jugée iconoclaste de M.Thibault de la CGT qui avait le toupet d’appeler les ouvriers à voter contre la candidat Sarkozy – celui-là même qui avait bien fait les choses pour les pousser, de plus en plus nombreux, vers le chômage et la précarité). Nous étions habitués qu’une certaine classe politique trouve facile de taper sur les syndicats tout en trompétant, tous médias confondus, qu’ils étaient favorables à des syndicats forts et structurés. Peut-être faisaient-ils allusion à ces syndicats à la botte des patrons qui les financent et les font exister artificiellement contre toute réalité sociale.
Reste la solidarité nationale. Celle que Wauqiez a cru bon de vilipender, en la travestissant sous le vocable misérable d’assistanat et de cancer de la société, ce qui insupporte la population bien pensante et contribue à séparer encore plus les Français entre eux et à rendre l’immigré, d’où qu’il vienne, encore un peu plus responsable de tous les malheurs qui les frappe. Il est temps que l’on prenne en compte qu’une partie de la population incompressible, malgré la scolarisation obligatoire, l’accès aux soins, les progrès techniques et scientifiques – malheureusement je n’écrirai pas les progrès humains, n’étant pas convaincu qu’en matière d’humanisme, de solidarité domestique, d’empathie, nous ayons fait de grands progrès depuis des siècles – se retrouve, un jour ou l’autre, dans le besoin et se tourne vers la collectivité nationale pour ne pas sombrer dans la déchéance en y entraînant ses enfants qui ne sont pas responsables et qui en subissent les désastreuses conséquences. De quel droit tiré de je ne sais quel privilège serait-on exempté, dédouané de porter secours, soutien, protection à une population en difficulté ?
L’échange avec vous reprend ses droits ? Vous m’avez manqué, puis-je espérer que je vous aie manqué aussi ? A demain.
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