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Optimiste, voire prétentieux...

26 Août 2011 , Rédigé par C

Voici que Xavier Bertrand fait sienne la phrase de Voltaire « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Commentant les chiffres du chômage de juillet qui sont mauvais et constatant que le chômage touche toutes les classes d'âge de la population active, Bertrand fait preuve d'un aveuglant optimisme. L'explication de son otpimisme ne peut se trouver que dans deux approches du problème :

 

La première est de penser, comme il le fait, que si les chiffres depuis trois mois sont à la hausse, cela ne peut durer et, qu'un jour ou l'autre, la courbe s'inversera ; il suffit donc de faire le dos rond, d'affirmer quelques convictions personnelles - ça ne mange pas de pain, comme on dit dans nos campagnes – et de donner rendez-vous au mois prochain. Diable, cet homme est un battant « il ne faut pas attendre la fin de l'année » !

 

La deuxième est de se préparer, si les « grandes » entreprises françaises dans des secteurs performants grandissent et s'exportent de plus en plus faisant leur bénéfice à l'étranger sans créer d'emploi sur le sol national et que les banques en France continuent de spéculer au lieu de prêter aux PME et PMI pour qu'elles investissent, à ce que les créations d'emplois se fassent de plus en plus rares. Comment un pays dont la croissance est proche de 1%, qui produit de moins en moins, qui se désindustrialise par la délocalisation, par l'absence de prise de risque, peut-il encore penser résoudre le problème du chômage ? Comment un gouvernement qui ne prend pas les bonnes décisions pour partager le travail et les richesses qu'il dégage, peut-il durer encore neuf mois et préparer, sans rire, la réélection de son chef ? Comment un ministre intérimaire peut-il envisager de resterd'un optimisme béat sinon à penser qu'il n'est pas à sa place ?

 

Le débat n'est plus de savoir quelle taxe appliquer aux revenus et à quelle hauteur, le débat est de savoir si la France est capable de créer du travail et d'en partager les revenus. Une meilleure répartition règlera le problème des hauts salaires et évitera de se casser la tête sur le meilleur pourcentage d'imposition qui ménagera le mieux la chèvre et le chou.

 

Trop d'optimisme est une forme supérieure d'égoïsme et, pour Mr Bertrand, une forme supérieure de prétention. Sa façon de s'exprimer, ses arguments et cette habitude de prendre un ton docte comme s'il parlait à de jeunes enfants qu'il aurait envie de fesser, dénotent toute sa condescendance vs-à-vis du citoyen qui ne comprend pas quelle chance il a d'avoir de tels ministres dans une période si difficile.

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